
Ce pays imaginaire

Un coucher de soleil auxcouleurs pastel

Une pluie glaciale quicolle au sol

Est-ce qu’il reste unespace en nous pour êtrevulnérable?

Elle porte malheur

La mort se présente

Pourquoi ils s’isolent àl’intérieur d’eux-mêmes ?

Je ne sais pas combien defois j’ai insisté

Inventer une langue pourles mots qu’on ne dit pas

Face à moi-même

Mes souvenirs portent tafragrance

En silence

Les doigts de maman sur lepiano

Tu vas où quand c’est toique tu essaies de fuir?

Je me suis endormi le cœurléger

Des dessins au trait sansfin

Un départ à la hâte

Je me retrouve pris entredes pétales secs

J’ai couvert tes plaies avecdu vin de dépanneur

Nulle part ailleurs

Nous sommes les joursque nous attendions sousla pluie

Les visages quim’entourent ne meressemblent pas

Ils ne savent pas non plusoù nous allons

Pourquoi je me sens seul?

Une version de moi-mêmelibre et légère que je neconnaissais pas

Tu as fait de moi une halteremplie de doute

Nous sommes revenus, maispour qui exactement?

Une rivière qui prendsource dans l’orgasmedes femmes

Je l’épuise

Je dois d’abord savoir quije suis

Le temps qui glisse sous unflocon

Cette vie ne me suffit plus

Sans raison

Je veux des amis que je n’aipas

Je t’aime en rafale

La candeur et les soiréesd’une jeunesse délabrée

Sois vulnérable devantceux qui ne pleurent pas

Les hippopotamesapprennent aux fleurs àdanser

Les verres se fracassentsous l’impulsion du silence

Je sors du lit parfragments

Un matin comme ceux qui neviennent jamais

Nos corps glissent etaiment sans amour

Les monstres sont parminous

Les oiseaux roseshabillent la noirceur

Nous

Danse

La nuit sentait bon

Est-ce qu’on peut devenirétranger chez soi?

Même l’idée nous fait mal

Des souvenirs d’avoir unjour su aimer

L’image que je reçois d’euxn’existe déjà plus

Qu’est-ce qui t’attire chezelle?